Psychanalyse du travail : aliénation et jouissance

2 ème journée d’étude organisée par ALEPH et CP-ALEPH

Samedi 19 janvier 2013

CHANGEMENT DE LIEU : la journée se tiendra à l’IAE-Ecole Universitaire de Management, 104 avenue du Peuple Belge à Lille, amphithéâtre 152

Le travail est devenu un thème central de préoccupation : dans la sphère médiatique, politique ou sociale, mais aussi en analyse puisque nombre d’analysants en parlent à longueur de séance. Après la journée Psychanalyse du travail : du symptôme au suicide, organisée en 2011 par l’ALEPH, nous proposons ici de continuer à explorer l’articulation entre travail et psychanalyse, pour dégager en quoi la psychanalyse peut permettre de renouveler la manière d’aborder certaines problématiques liées au travail.
Concept historiquement indissociable du travail, l’aliénation a été abondamment traitée en philosophie, en économie ou en sociologie. Pourtant, la psychanalyse, notamment lacanienne, permet d’éclairer la question de l’aliénation au travail avec subtilité, en prenant au sérieux le fait que travailler mobilise toujours la figure de l’Autre, et en articulant la problématique de l’aliénation à celle de la subjectivation. La subjectivation implique en effet ce moment de choix très particulier que Lacan définit comme un « choix forcé », le vel, opération logique qui détermine l’existence même du sujet parlant et lui permet de vivre, mais n’en est pas moins profondément traumatique parce qu’elle implique une perte irrémédiable et ouvre au manque. Choix forcé, car il impose au sujet d’en passer par les signifiants de l’Autre mais, en soumettant le sujet aux lois de la parole et du langage, détermine aussi les rapports du sujet à son symptôme. Choix dont on ne peut constater les effets que dans l’après-coup.
La clinique psychanalytique montre la part intime mise par chacun dans son travail, et en quoi celui-ci devient souvent un symptôme qui lui est singulier, articulé à sa structure clinique. Chacun souffre de ce symptôme qui pourtant le soutient. Considérer le travail en terme de symptôme implique de prendre en compte, à côté de la souffrance réelle qu’engendre tout symptôme, le plus-de-jouir qu’il produit – le plus-de-jouir étant un terme que Lacan élabore à partir de celui de plus-value chez Marx. La jouissance apparaît ici comme un « envers de la souffrance » auquel il faut prêter particulièrement attention si l’on ne veut pas escamoter ce qui se joue de singulier dans le rapport du sujet au travail. Nous explorerons les liens entre travail, symptôme et jouissance.

Ouvert à tous, participation aux frais 30 euros (10 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi)

Renseignements : aleph-savoirs-et-clinique.org