Le repaire du coronavirus

En ce moment de confinement, nous avons l’occasion de voir se déployer la créativité des enfants. Et c’est une bonne question de tenter de comprendre ce qu’il veulent nous dire par là. Ces productions des enfants, prennent parfois la forme de la cabane dans le salon. Yoanna Sultan-R’Bibo (1) le souligne, c’est une pratique vitale pour l’enfant. Elle marque leur tentative de libération et de prise d’autonomie, bien sur. C’est leur réponse aux contraintes que beaucoup d’adultes tentent de leur imposer. Mais, pas seulement. Un enjeu bien plus important se cache derrière.

D’abord, il est clair que nous avons construit nos propres cabanes dans les bois. Et que ce moment a compté dans notre propre construction. Qui n’en a pas le souvenir ?

Dans la série « Anne with an E », l’adolescente a construit sa cabane dans la forêt. Ce lieu lui permet d’écrire et de rêver. Elle s’est « encabané» dans ses rêves, dit-on au Québec. Cet espace lui est indispensable et salutaire quand elle se trouve dans une impasse. Car, il s’agit aussi d’installer son fantasme, de le construire et d’apprendre à l’utiliser pour faire face à l’objet de son angoisse.

Kylian, 8 ans, vient de me montrer ce que cela pouvait signifier de construire sa cabane sous le lit à étage de sa chambre.

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Les amours politiques de Game of throne

J’avoue, je voudrais une suite à cette série !

Les fans de Game of throne 1 l’ont appelée de leurs vœux, dans une pétition qui, à ce jour, a déjà reçu plus de un million cinq cent mille signatures.

Mais, je voudrais une suite qui a le sérieux de la psychanalyse, comme le dit Lacan, lors d’une conférence sur le symptôme à Genève en 1975 : « le sérieux de la série…. ».

Si le final de la série Game of throne a déçu, je pense, à la suite de Slavoj Zizek 2, que ce n’est pas seulement à cause d’un effet de fin, de conclusion, mais qu’il s’agit d’un effet de scansion.

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