« Jeux d’enfant », samedi 6 avril 2013 à Lille

14ème COLLOQUE DE L’ALEPH ET DU CP-ALEPH

Samedi 6 avril 2013, à la SKEMA de Lille (Euralille), amphi A

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 » Explorant l’enfance où se joue l’avenir d’un être humain, la psychanalyse ne pouvait pas négliger ce que Freud appela « l’occupation la plus chère et la plus intense de l’enfant », – le jeu. En 1908, il le met à la base même de « l’activité poétique », issue de celle du fantasme. Tout enfant se comporte, selon lui, comme un poète ; il crée son propre monde. Dans son séminaire Les psychoses, Lacan entérine cette idée que le poète engendre un monde. Par contre, les Mémoires d’un névropathe du Président Schreber ne relèvent pas de la poésie, car leur auteur n’y crée pas un monde à lui, il décrit son aliénation extrême, étant donné qu’il est devenu l’objet de la jouissance de l’Autre. Freud prend, comme d’ailleurs l’enfant lui-même, le jeu très au sérieux : « Il serait alors injuste de dire qu’il ne prend pas ce monde au sérieux; tout au contraire, il prend très au sérieux son jeu, il y emploie de grandes quantités d’affect. Le contraire du jeu n’est pas le sérieux, mais la réalité1 ». Freud a raison d’y rajouter que l’enfant distingue fort bien la réalité et le monde de ses jeux et appuie même souvent son monde sur des objets réels. N’a-t-il pas observé comment son petit-fils Heinerle a su répondre au départ de sa mère et plus précisément à l’alternance de la présence et de l’absence de celle-ci par le jeu d’une bobine où il saluait l’apparition et la disparition de cet objet par deux sons que Freud interpréta comme les mots fort (absent) et da (ici) ?  »

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« Le cahier » : soirée cinéma débat

Projection du film suivie d’un débat
Vendredi 8 mars 2013 à 20h00

L’ALEPH et le CP-ALEPH, avant leur colloque « Jeux d’enfant », vous proposent d’assister à la projection, suivie d’un débat, du film iranien de Hana MAKHMALBAF: LE CAHIER

Ce film, sorti en 2007, parle de la vie quotidienne des Afghans de la région de Bâmiyân, où les statues des Bouddhas sont détruites car considérées comme impies. Il montre comment la guerre et la violence du monde des adultes influencent les enfants dans leur vie quotidienne, mais aussi que leurs jeux, s’ils restent des jeux d’enfants, peuvent être ambigus et marqués par la mort qui rode et menace leur existence, particulièrement celle des filles. Pour survivre, faut-il jouer à être morte ou l’être un peu?

Renseignements: ibaldet@aleph-savoirs-et-clinique.org, 06 24 68 26 42 

La soirée se déroulera à l’URIOPPS, centre Vauban

199-201 rue Colbert, immeuble Douai, 5è étage, Lille
Métro: port fluvial
PAF: 8 € – tarif réduit: 4 €

Le roman familial des névrosés par Sigmund Freud

(1909) [1]

Que l’individu au cours de sa croissance se détache de l’autorité de ses parents, c’est un des effets les plus nécessaires mais aussi les plus douloureux du développement. Il est tout à fait nécessaire que ce détachement s’accomplisse et l’on peut admettre que chaque être humain ayant évolué normalement l’a, dans une certaine mesure, réalisé. En vérité, le progrès de la société repose d’une façon générale sur cette opposition des deux générations. D’un autre côté, il est une classe de névrosés dont on peut reconnaître que l’état est conditionné par le fait qu’ils ont échoué dans cette tâche. Continuer la lecture de « Le roman familial des névrosés par Sigmund Freud »