Temple Grandin est une autiste qui a révolutionné l’élevage et l’abattage des animaux aux USA.
Vous pouvez consulter sa présentation sur Wikipédia. Elle est l’auteur de plusieurs livres autobiographiques, dont : Ma vie d’autiste, Odile Jacob, 1986. En 2010, un film lui est consacré.
Quand sa mère apprend le diagnostic, elle se lance dans l’apprentissage de la lecture, genre PECS. Sa mère lui montre le panneau « chien » marqué en dessous, « chien », et tente de le lui faire répéter. Temple regarde ailleurs ce qui l’intéresse, les méandres compliqués d’un lustre du plafond. Cette méthode basée sur les images ne peut pas marcher, c’est assez évident. Car, Temple voit déjà tout en images. En quelque sorte, elle est bien plus rapide que la méthode, cela ne peut que l’ennuyer. Comment se concentrer sur une image débile quand on est capable de photographier deux pages d’un livre en un coup d’oeil ? Elle pense en images, elle voit.
Nous comprenons alors la détresse de sa mère. Les faux espoirs induits par les promesses des promoteurs de cette méthode ne viennent-ils pas alimenter cette détresse. Bien évidement, Temple résiste. Bien sûr que sa mère n’y arrivera pas en la gavant d’images. Cela ne donne-t-il pas à sa mère un motif supplémentaire de désespoir ? Non seulement ma fille est différente, mais en plus, cette méthode que tout le monde dit si efficace, ne semble même pas marcher avec elle !
Le psychanalyste est ridicule avec ses interprétations massives, à priori, à l’emporte pièce. Il se trouve inévitablement à côté de la plaque.
Seule sa tante Anne parvient à quelque chose avec elle. Sa tante va juste dans sa direction. Elle accepte ses suggestions, même les plus farfelues comme la machine à câlins. Elle nomme les choses si Temple le demande. Comme lorsque Temple ne sait pas ce qui caractérise sa chambre, sa tante affiche un mot à la porte où il est écrit, « la chambre de Temple ». Et Temple fait le reste !