L’Association Américaine de Pédiatrie se montre légèrement sceptique quand elle examine l’efficacité des méthodes éducatives intensives de traitement de l’autisme (ABA).
L’association des pédiatres américains avait déjà pris position pour mettre en garde les familles d’enfants autistes contre « les mythes et les idées fausses » qui circulent à propos du traitement de l’autisme.
Cette fois-ci, l’association prend position pour nuancer les résultats de la méthode ABA dans le traitement de l’autisme. L’association prend en compte les résultats récents de l’étude de Zachary Warren et de ses collaborateurs dans le Tenesse (2). Il s’agit d’une méta-analyse dans laquelle, les auteurs estiment que 23 des études sur l’efficacité de l’ABA sont mauvaises sur le plan scientifique, et 10 de qualité médiocre. Une seule étude leur parait remplir les critères d’un minimum de sérieux et de rigueur scientifique.
Du coup, l’association des pédiatres prend ses distances sur la prétendue spectaculaire efficacité des méthodes telles que l’ABA dans la prise en charge de l’autisme : « les éléments de preuve n’ont pas fourni de preuve solide en faveur d’une approche d’intervention précoce unique (1) » (« the existing evidence did not provide strong evidence in favor of any single early intervention approach »).
Ces termes euphémiques, assez caractéristiques de l’idéologie de la médecine « basée sur les preuves », indique seulement qu’il n’y a pas d’unanimité au sein de l’association des pédiatres sur l’efficacité de la méthode ABA.
C’est tout. Pas plus, pas moins. Pas de quoi en faire un fromage, quoi !
Avec beaucoup de réalisme, cette association réclame que les prétendus bon résultats de l’ABA soient confirmés par des études plus convaincantes à l’avenir. Il leur faudrait en effet, des recherches plus poussées pour les convaincre.
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