Le bébé est un communicateur né ! Brazelton

Dans les années 70, Thomas Berry Brazelton a cherché comment aider les enfants et les mères à faire ce qu’il faut pour que cela se passe bien. Mais, en pédiatrie, il déplorait que l’on ne fasse attention qu’à la pathologie, quand cela s’est déjà mal passé. Alors, il a fait une analyse où le modèle est différent. Mais, là aussi, il a trouvé que l’on s’intéressait trop à ce qui avait amené à ce que cela se passe mal.

Brazelton a alors forgé la notion d’enveloppe : le bébé a besoin d’une enveloppe psychologique dans laquelle il est en sécurité. C’est l’assurance de la réponse de l’autre s’il la sollicite et qui soit la base de son attachement. Une telle enveloppe est mise en évidence avec l’expérience du « visage impassible ».

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Le repaire du coronavirus

En ce moment de confinement, nous avons l’occasion de voir se déployer la créativité des enfants. Et c’est une bonne question de tenter de comprendre ce qu’il veulent nous dire par là. Ces productions des enfants, prennent parfois la forme de la cabane dans le salon. Yoanna Sultan-R’Bibo (1) le souligne, c’est une pratique vitale pour l’enfant. Elle marque leur tentative de libération et de prise d’autonomie, bien sur. C’est leur réponse aux contraintes que beaucoup d’adultes tentent de leur imposer. Mais, pas seulement. Un enjeu bien plus important se cache derrière.

D’abord, il est clair que nous avons construit nos propres cabanes dans les bois. Et que ce moment a compté dans notre propre construction. Qui n’en a pas le souvenir ?

Dans la série « Anne with an E », l’adolescente a construit sa cabane dans la forêt. Ce lieu lui permet d’écrire et de rêver. Elle s’est « encabané» dans ses rêves, dit-on au Québec. Cet espace lui est indispensable et salutaire quand elle se trouve dans une impasse. Car, il s’agit aussi d’installer son fantasme, de le construire et d’apprendre à l’utiliser pour faire face à l’objet de son angoisse.

Kylian, 8 ans, vient de me montrer ce que cela pouvait signifier de construire sa cabane sous le lit à étage de sa chambre.

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Visage masqué, visage de bois, visage impassible…..

 

La contrainte dans laquelle nous sommes de porter des masques, y compris devant les tous jeunes enfants, en cette époque de déconfinement de l’épidémie de COVID 19, n’est pas sans effet sur les enfants que nous recevons en entretien……

Ce dont les pédiatres français se sont alarmé, le 13 mai 2020…… lire à cette adresse.

Le fait de porter un masque sur le visage, transforme ce visage. Le masque dévitalise le visage, il le « désanime », il le transforme en une chose neutre, sans vie. Affublé de son masque, ce visage devient « impassible ». Ce que les jeunes enfants ne supportent pas !

Les êtres humains ont besoin de la présence et de l’attention d’un autre être humain pour grandir, apprendre et vivre. C’est ce que montre l’expérience du « visage impassible », still face, de Edward Tronick, réalisée à Boston, 2012.

Dans cette expérience, nous voyons un bébé très vivant qui explore ce qui l’entoure, sous le regard bienveillant de sa mère. Puis, sa mère se tourne et prend un visage figé, inexpressif. Le bébé est alors de plus en plus angoissé. Continuer la lecture de « Visage masqué, visage de bois, visage impassible….. »

L’importance de voir le visage de l’autre…..

La Société Française de Pédiatrie vient de publier une tribune dans le Quotidien du médecin, ce 13 mai 2020.

Les pédiatres prennent clairement position contre le port du masque devant les tout petits enfants dans cette période de dé-confinement.

L’enfant a en effet besoin d’un appui imaginaire pour grandir. Il lui faut pouvoir voir l’autre.

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La riposte de Philippe Merieu

Philippe Merieu a été interviewé par Jacques Alain Miller sur l’hégémonie du cognitivisme dans l’éducation. Cet entretien a été publié dans L’âne, en février 2008.

Le texte figure à cette adresse: https://frama.link/M_4cawbg

Philippe Merieu est l’auteur d’un essai qui va sans doute faire date : La riposte. Écoles alternatives, neurosciences et bonnes vieilles méthodes : pour en finir avec le miroir aux alouettes. Paru le 29 août 2018.

Las !

Michel Blanquer lui donne raison sur toute la ligne !

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« Signer » de Nurith Aviv, le jeudi 13 décembre 2018 à 20 h 00

« Signer », le film de Nurith Aviv sera projeté le jeudi 13 décembre 2018, à 20 h 00, au cinéma La Métropole à Lille

La projection sera suivie d’un débat

avec Nurith Aviv

animé par Annie Risler, linguiste à l’Université de Lille

et Emmanuel Fleury, psychanalyste,

modéré par Monique Vaneufville, psychanalyste.

Dans son film SIGNER, Nurith Aviv s’aventure dans un champ peu connu, celui des langues des signes. Ces langues sont diverses, chacune a sa grammaire, sa syntaxe, complexe et riche. Trois générations de protagonistes, sourds et entendants, mais aussi les chercheuses du Laboratoire de Recherche de Langue des Signes de l’université de Haïfa, s’expriment sur des langues qui ont émergé en Israël au siècle dernier, rejoignant les questions chères à Nurith Aviv de la langue maternelle, la traduction, la transmission. Une invitation à élargir notre perception des langues humaines.

www.aleph-savoirs-et-clinique.org

La soirée est organisée par

L’ALEPH (Association pour L’Étude de la Psychanalyse et de son Histoire), en collaboration avec l’Université de Lille, Le Métropole et Savoirs et clinique

 

Rosine Lefort, « Naissance de l’Autre »

Rosine Lefort a mené un travail clinique absolument fantastique dont elle a rendu compte en détail dans plusieurs de ses livres. C’est un travail tellement important, qu’il est à ce jour, révolutionnaire !

En ce sens que nous n’avons toujours pas pris la mesure des idées qu’elle avance et des conséquences de son point de vue, dans la pratique avec les enfants.

Tous les deux majeurs, inévitables, cruciaux !

Il est possible de télécharger une copie de l’ouvrage de Rosine Lefort, Naissance de l’Autre, Seuil, 1980, en cliquant sur le lien ci-dessous. C’est un fichier compressé au format .zip. Ce fichier est stocké sur une plateforme libre, « opensource », donc safe de toute publicité ou virus quelconque…

Bonne lecture !

Lien de téléchargement : https://frama.link/ffddW0Nr

Ou se cacher ?

Quoi de neuf docteur… en matière d’autisme ?

ALEPH – Séminaire de lecture de textes sur l’autisme

Le mardi 16 janvier 2018 à 21 h 00

Au 17 place Leclerc à Lille (métro Cormontaigne, 5ème étage à gauche)

Il s’agit maintenant de mieux poser la question que soulève l’autisme et qui tourne autour des ses perceptions, du langage et de l’énonciation. 

Nous évoquerons les écrits de Josef Schovanec, dont le principal : « Je suis à l’est ». Ce texte est percutant, d’humour et d’intelligence, Schovanec Josef Schovanec apporte la preuve de « l’utilité des apprentissages personnels de l’enfant ». Continuer la lecture de « Ou se cacher ? »

Ambition : analogie de l’énurésie, un langage d’organe

Dans l’envers de la psychanalyse, Lacan souligne l’analogie existant entre l’ambition et l’énurésie. « Il n’est pas rien de rappeler l’analogie qu’on a faite de l’énurésie à l’ambition » (1).
Il n’est pas exclut que Lacan nous renvoie aux idées de supériorité de l’enfant dont Alfred Adler a affirmé l’importance dans son livre, L’enfant difficile.
Pour Adler, l’énurésie manifeste l’ambition de l’enfant, celle d’obtenir quelque chose de l’autre : Continuer la lecture de « Ambition : analogie de l’énurésie, un langage d’organe »