Pièces détachées….

Sur cette vidéo, nous voyons un montage tout à fait fascinant.

Si nous regardons d’abord le petit écran qui est exposé au premier plan, nous voyons la projection d’un visage. Puis, en nous déplaçant sur le côté, nous pouvons découvrir ce qui permet d’obtenir cette représentation. Et à notre grande stupéfaction, nous constatons alors qu’aucun objet ne correspond au visage perçu initialement. Nous voyons un bric-à-brac de pièces détachées, sans rapport les unes avec les autres. Nulle trace de ce visage….

Lacan avait formalisé ce montage depuis longtemps, dans ce qu’il a appelé « le schéma optique ». Le visage correspond à « l’image virtuelle » de l’objet. Le bric-à-brac des pièces détachées que  nous voyons de l’autre côté de l’écran, correspond à son « image réelle ».

Pour en savoir plus : https://efleury.fr/une-rapport-dans-le-miroir/#more-2154

 

 

Un guide de survie contre l’idéologie par Slavoj Zizek

« The pervert’s guide to ideology » est un documentaire de Sophie Fiennes1 qui expose les idées de Slavoj Zizek à propos de l’idéologie. C’est un véritable guide de survie qui permet d’acquérir un peu de lucidité sur le monde contemporain. zizek guide ideology

Au début du documentaire, John Nada dit au black (dont il vient de casser la figure) : « je t’ai donné le choix : ou bien tu mets ces lunettes ou tu bouffes ces poubelles ! » (Extrait de « They live » (1988))

Continuer la lecture de « Un guide de survie contre l’idéologie par Slavoj Zizek »

Je ne suis pas un tire-au-flanc….

« Je ne suis ni un client, ni un consommateur, ni un usager de vos services, je ne suis pas un tire-au-flanc, un pique assiette, un mendiant ou un voleur…

Je ne suis pas un numéro de sécurité sociale, un simple bug sur un écran !

Jamais je n’ai manqué à mon devoir, j’ai toujours payé ce que je devais et j’en suis fier…

Je ne suis pas un flagorneur, je regarde mon voisin dans les yeux et si je peux le faire, je l’aide…

Je ne cherche, ni accepte la charité..

Je me nomme Daniel Blake, je suis un humain, pas un chien !

En tant que tel, je veux que l’on respecte mes droits. Je demande à ce qu’on me traite avec respect, moi, Daniel Blake, je suis un citoyen. Je ne suis rien de plus et rien de moins qu’un citoyen ! ».

« Moi, Daniel Blake », Ken Loach, 2016

« L’éthique analytique est contre le sacrifice, c’est très clair », Catherine Millot

Catherine Millot a été interviewée par Daniel Friedmann en 2007. Elle a aussi travaillé sur les mystiques dont Simone Weil.9782070781409

« (Simone Weil) avait l’idée de sacrifier son corps. Et c’était le point d’horreur (concernant son corps). (…) Les mystiques parlent de liberté. En tout cas, intérieure. Un dégagement des empêchements, des obstacles, des obstructions mentales. Ce qui est aussi l’un des buts de l’analyse, elle cherche à désemcombrer. (…). L’analyse est foncièrement athée et conduit à l’athéisme. Lacan a dit que l’athéisme ne s’atteint qu’au terme de l’ascèse analytique. Il y a quelque chose comme une mise à plat ».

La Vie parfaite : Jeanne Guyon, Simone Weil, Etty Hillesum, Paris, Gallimard, coll. « L’Infini », 2006. Présentation du livre par Michel Plon sur ce lien.

Catherine Millot dans « Etre psy », épisode 5, 2007, interview par Daniel Friedmann

Ce que c’est beau !

 

« L’escabeau » est une notion apportée par Jacques Lacan concernant la sublimation. Il l’écrit « S K beau » : S comme « esse » (l’être du « parle-être »), K comme le « ça » et le « beau » qui renvoie à la sublimation (Lacan J., « Joyce le symptôme », Autres écrits, Paris, Le Seuil, 2001, p. 565). Continuer la lecture de « Ce que c’est beau ! »

Après le choc….

Soirée impromptue organisée par l’AlephSabine 2
Mercredi 16 décembre à 20 h 30
Chez « Morel et fils », au 1er étage
31-33 place de la bourse à Lille

Les meurtres du 13 novembre 2015, ont été perpétrés sur un mode tout à fait particulier, en sorte que nombreux en sont affectés alors qu’ils n’en étaient pas directement les victimes. Les affects éprouvés sont multiples. Pour certains, cela a semblé « irréel ». Pour d’autres, il a fallu faire un effort pour se sentir concerné et réaliser « après-coup » avec effroi, l’horreur de ce à quoi ils ont échappé. Or, en psychanalyse, il apparaît que nous pouvons témoigner de la nature de « ce qui fait choc » et nous affecte.
C’est ce que nous proposons de débattre au cours d’une soirée impromptue. Chaque analyste témoignera de la façon dont il s’est senti concerné par ces événements, en l’articulant à un point de la théorie analytique du traumatisme.

Soirée animée par D. Kamienni-Boczkowski, F. Kaltenbeck, I. Baldet, S. Boudailliez et E. Fleury
Renseignements : 06 89 73 62 43

La grosse voix, ça ne marche plus !

« Le Nom-du-Père de papa se meurt. On peut très bien s’en passer, selon Lacan, à condition de s’en servir. Autrement dit, la grosse voix, ça ne marche plus. Fini le chef qui ordonne ; place au leader modeste, qui oriente. C’est d’ailleurs son jésuitisme que ses adversaires reprochent à Obama : diriger « from behind », de derrière, sans trop se faire voir, tirer en douce les ficelles. Même Nicolas Sarkozy s’y est mis, non sans succès. Et là où Le Pen tonnait, sa fille ronronne ».

J. A. Miller, Les prohéties de Lacan, Le Point, 18 08 2011, http://www.lepoint.fr/grands-entretiens/jacques-alain-miller-les-propheties-de-lacan-18-08-2011-1366568_326.php#xtor=CS2-238 

Que serait une solitude qui ne serait pas une grande solitude ?

« Pourquoi vouloir échanger le sage ne-pas-comprendre de l’enfant contre lutte et mépris, puisque ne pas comprendre c’est accepter d’être seul, et que lutte et mépris ce sont des façons de prendre part aux choses mêmes que l’on veut ignorer ? »

« Aller en soi-même, et ne rencontrer durant des heures personne »

R. M. Rilke, lettre à un jeune poète

(Un extrait : http://www.deslettres.fr/lettre-de-rainer-maria-rilke-un-jeune-poete-que-serait-une-solitude-qui-ne-serait-pas-une-grande-solitude/  et l’ensemble des lettres: http://beq.ebooksgratuits.com/classiques/Rilke_Lettres_a_un_jeune_poete.pdf )

Hélène Grimaud nous parle de symétrie

Hélène Grimaud vit la musique avant de la jouer ou au moment de la jouer, manifestement. En la chantant comme Glenn Gould. Elle parle très bien de ce qui lui est arrivé dans son enfance et comment la musique lui a été d’une aide précieuse. Son témoignage permet d’éclairer le besoin de se scarifier d’une lumière inédite. Elle nous fait comprendre aussi, la détresse qu’entraîne le harcèlement à l’école. Elle y a apporté une réponse qui lui fut salutaire. Continuer la lecture de « Hélène Grimaud nous parle de symétrie »